L’étranger

Il est arrivé, l’étranger
Un certain soir d’été
Aux portes du village
Avec armes et bagages
Ravivant des peurs ancestrales
Et des angoisses viscérales
Son manque de couleur locale
Leur était intolérable
À l’idée de partager leur pain
Avec ce vulgaire sarrasin
Les grenouilles de bénitier
Prirent des airs offusqués.
Supportant les quolibets
Comme l’on traîne un boulet
Sous les regards malveillants
De tous ces honnêtes gens
Noyé par un flot de haine
Et de bêtise humaine
Il est reparti, l’étranger
Comme il est arrivé
Quittant le village
Avec armes et bagages

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Au lendemain du scrutin je relis votre texte , touchant de réalisme , avec tristesse j’ai mal à ma France . Et dire que nos anciens se sont battus pour lutter contre le fascisme.
Cordialement, René.

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