Matin d’hiver

Sur la route du temps naguère
Dans les petits matins d’hiver
À bicyclette, sac en bandoulière

Je prenais le chemin de l’école
Avec sur la tête, une cagoule
Me protégeant, nez et oreilles

La neige, blancheur éphémère
Recouvrait les bois et les terres
Peureux, je ne faisais pas le fier

Le vent du nord, au souffle glacé
Balayant quelques flocons égarés
Courrait sur une campagne gelée

Qu’il me tardait la chaleur d’un feu ravi
Qui réchaufferait mes doigts engourdis
Assis, face au tableau, tout ragaillardi

La petite histoire

À cette époque, pas si lointaine , bien que ! La neige était bien présente sur la Comté. Les températures faisaient tomber le mercure bien bas, Les moins dix, moins quinze étaient chose courante.. Même si le vent du nord, courant la campagne, nous pinçait les oreilles et nous mordillait les joues, il n’était pas question ici de températures ressenties.

Chaque jour, je quittais la ferme ( La charmotte) en vélo, un beau vélo rouge, que j’ai conservé. Cartable sur le porte bagage avant, l’arrière était réservé aux journaux, l’est républicain que je livrais avant l’école.

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Nostalgie du temps passé, nous prenions le temps de vivre. Ces beaux moments où la neige craquait sous nos pas. Le visage rouge, le froid sur le bout du nez.. Nous étions heureux, un rien nous faisait plaisir.. Vos mots embaument mon cœur ce matin.

Nous arrivions dans la salle de classe
Où le maître nous séparait
Nous retrouvions chaque jour notre place
Et l’on ne pouvait plus se parler
Puis bercés par les vagues d’une douce chaleur
Que nous prodiguait le vieux poêle
Nos esprits s’évadaient pour se rejoindre ailleurs
Vers des plages… Merci, grâce à vous, je suis repartie, quelques années en arrière… J’adore votre carnet, vos textes me ressemblent beaucoup. Et puisque c’est la période.. Meilleurs vœux !!

Bien que n’ayant pas connu les matins d’hiver frileux(j’étais en Syrie)je me souviens de la rue Lepic et de l’école communale lorsque ns sommes revenus en 1945 et d’un certain hiver rigoureux,avec les galoches,et la pélerine…J’ai trouvé ce poème parfaitement dans l’air du temps,très bien monté,truculent,bravo cher Dany et merci de faire parti de vos amis!

Bonsoir, très beau texte.
Je n’ai pas connue cette époque, suis d’un région du sud sans trop le froid de l’hiver, un rayon de soleil entre 2 nuages.
Bibi.

Difficile d’imaginer les petits matins d’hiver, actuellement, grand ciel bleu et 34 degrés. Patience, le printemps c’est le mois prochain. Bisous Dany..

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